Un matin, le ciel bleu s’assombrit Mon corps s’alourdit Comme un mirage errant, je flotte et scrute l’horizon Impossible d’apercevoir ta silhouette de Borazon
Il est ou ?
Il arrive quand?
Que de questions existentialistes
Que ni Sartre, Niestzsche ou Merleau n’ont pu élucider.
Tu es partie sans partir,
Tu es partie sans quitter le navire
Les vagues de la mer frappées de toute part
Quelle agonie angoissée loin des siens
Blessée, dans l’ombre de la nuit par l’eau froide et profonde.
Tu es partie sans partir,
Tu es partie sans quitter le navire
A cette mère courageuse et ambitieuse, hostie vivante de sa famille,
A cette femme battante et bienveillante, paratonnerre de ses enfants
A cette épouse attentive et disponible, soutien et force de son époux
Tu es partie sans partir,
Tu es partie sans quitter le navire
Nous voilà seuls, démunis, sans armes ni larmes
Océan, ô immensité ! Ouvre ton sein, pour nous laisser entrevoir!
La douceur et la couleur de son visage radieux, soleil de nos vies
Oh mère nous sommes reconnaissants pour les belles années vécues en ta présence
Laissant les souvenirs apaiser notre douleur !
Le lien fort de l'amour qui nous lie et qui au-delà de l'absence
Nous fait sentir le silence assourdissant du rivage où l’Horizon s’éclaircit petit à petit
Ce lien fort, cordon ombilical qu’un nourrisson perd pour vivre,
Nous attache à la prière jusqu’au jour où nous nous reverrons
Dors dans l’immensité de l’océan Dors dans les entrailles du Joola Car tu es partie sans partir, Tu es partie sans quitter le navire de ta famille Maman Marie Thérèse KABOU
Ta chère fille, Genevieve
Merci Maman, une larme coule sur ma joue mais une force me pousse en avant et c’est toi, tu murmures à mon oreille que tu es là avec nous