A MARIE KABOU MANDIOUBA
Le temps que brûle mon cierge
Je convoquerai la ferveur ambiante
Pour enclencher ma symbiose avec l’Univers
Je pénétrerai les secrets de la pénombre
Pour alourdir le poids de mon recueillement
Resteront closes les portes de mon être
Pour me détacher un temps du bas monde
Le temps que brûle mon cierge Sur toute lumière qui s’élèvera au ciel Je confierai la bénédiction du Psaume 22
Le temps que brûle mon cierge Ses larmes sur le chandelier Imiteront la lourde chute de mes paras oculaires Ses larmes sur le chandelier Témoigneront de ma grande peine Ses larmes sur le chandelier Accompagneront l’ardeur de mon oraison
Le temps que brûle mon cierge Je m’agripperai aux ailes du vent pour percer le mystère Kabou Je suivrai les traces de la pluie pour sonder ta position Kabou Je mobiliserai les baleines du monde pour te rechercher sous les flots Kabou Repose en paix dans les bras de l’Indéfinie Etendue
Merci beaucoup maman. Tu es une femme que la mémoire ne peut oublier.